samedi 15 octobre 2011

Mohammedia : c'est le «souk» au marché de Benyakhlef

Tous les dimanches, c'est la ruée vers le souk hebdomadaire de Benyakhlef, situé au niveau de la commune rurale du même nom, annexée en mars 2003 à Mohammedia. Ce marché traditionnel à caractère rural a beaucoup de succès pour ses multiples offres, mais il a aussi des inconvénients. Situé en plein centre de Benyakhlef, autour d'une importante agglomération, le souk qui ne cesse de s'agrandir engendre de nombreux problèmes liés à l'hygiène, à l'insécurité, à la circulation et à la protection de l'environnement.

Ce souk désorganisé, sans équipement adéquat, véhicule une image qui va à l'encontre de l'essor socioéconomique d'une région en pleine mutation.
Ce point noir exaspère les habitants qui revendiquent sa délocalisation à cause de la dégradation qu'il cause à l'environnement. Un petit tour au souk demande beaucoup de patience, car il est difficile de se frayer un chemin, du fait de la pagaille occasionnée par les charretiers, les conducteurs de voitures utilitaires, les bus, les taxis, les vélomoteurs, les cyclomoteurs, les camions, etc.

À longueur de journée, le décor ne varie pas, avec ses nuisances diverses suscitant la colère et le désarroi des riverains et des passants. Le centre de Benyakhlef est occupé dans sa majeure partie par le souk, la qualité des produits alimentaires exposés est plus que douteuse, certains présentant même des risques pour la santé des consommateurs et restent exposés à longueur de journée au soleil et dans la poussière. L'abattage se fait dans des conditions favorisant les risques sanitaires et d'hygiène. Les autres problèmes sont nombreux : la circulation et le débordement des vendeurs à l'extérieur du souk au niveau des accès des rues et de certaines habitations.
En fin de journée et le lundi matin, le spectacle est désolant avec des déchets partout jonchant le sol, aux alentours du souk et à proximité des habitations. Sur le plan environnemental, c'est une calamité. L'unique solution réside nécessairement dans le transfert du souk vers un emplacement plus adapté. Mais le problème qui retarde le projet de transfert est encore et toujours le foncier.

La commune rurale de Benyakhlef n'a pas de réserves foncières relevant de son patrimoine pour réaliser la délocalisation du souk. Le choix s'est alors porté sur un terrain de 13 hectares au lot Hay Mohammedia, à Aïn Tekki. Ces 13 hectares font partie d'une assiette foncière de 120 hectares mobilisés dans le cadre du programme «Villes sans bidonvilles» au profit du holding Al Omrane. Le terrain mobilisé est confronté à des contraintes d'urbanisme qui ne prévoient pas actuellement son ouverture à l'urbanisation. À noter que le foncier mobilisé se situe à Aïn Tekki, une zone rurale qui peut recevoir un équipement rural comme la création d'un souk comme nous l'a affirmé un responsable à la préfecture. À l'heure actuelle, aucune procédure d'acquisition du terrain proposé pour la réalisation du projet du nouveau souk n'a été entamée.

La commune de Benyakhlef

Le souk hebdomadaire de Benyakhlef, créé en 1984, génère plus de 2 millions de DH, soit environ 50% des recettes de la commune. En dépit de son impact socioéconomique, le souk est une véritable menace pour l'environnement et pose de nombreux problèmes de santé publique qui nécessitent son transfert vers un lieu plus adapté. Avec ses 14 935 habitants, la commune rurale de Benyakhlef, annexée en mars 2003 à la ville de Mohammédia, recèle de nombreux atouts notamment sa situation géographique particulièrement attractive.
Sa proximité des grandes villes et sa position de carrefour ont accéléré l'urbanisation de cette petite localité. Pour autant, les atouts de cette commune en pleine mutation ne doivent pas conduire à négliger les problèmes qui se révèlent d'ores et déjà et qui fragilisent son avenir. En dépit de cette proximité avec Mohammédia, la commune est confrontée à de grands problèmes qui entravent son développement et son épanouissement.

Le prix du foncier notamment ne cesse d'y augmenter en dépit de son statut de commune rurale. Cette hausse est une conséquence de divers facteur notamment l'accroissement des prix de l'immobilier dans les villes avoisinantes et l'insertion du centre dans un contexte régional à fort potentiel économique et sa proximité de voies de communication importantes vu sa situation sur l'axe Rabat-Casablanca. La pression sur le centre s'est traduite par une hausse des prix des terrains, ce qui a conduit à l'empiètement sur les terrains à vocation agricoles.

Repères

Les solutions :
  • Régler les problèmes qui fragilisent l'avenir de Benyakhlef.
  • Multiplier les efforts pour le transfert du souk.
  • Mobiliser le foncier pour la réalisation de projets utiles qui garantiraient l'essor socioéconomique de Benyakhlef.
  • Nouer des partenariats pour rendre la commune plus attractive.

source : http://www.lematin.ma/journal/Mohammedia_C-est-le--souk--au-marche--de-Benyakhlef/157630.html

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Crée par Mostafa AKKOUCHI