jeudi 29 septembre 2011

Entretien avec Rabiaa Salhi, déléguée du ministère de l'éducation nationale a Mohammedia

«Nos priorités sont un encadrement scolaire et un soutien social adéquats»

La rentrée 2011-2012 coïncide avec l'arrivée à échéance du programme d'urgence 2009-2012 qui a pour objectif l'obligation de la scolarité jusqu'à 15 ans. Viennent ensuite l'approche pédagogique, la réhabilitation des écoles, la surcharge des classes, le transport etc.
Des points auxquels Rabiaâ Salhi a bien voulu répondre.



Le Matin : Quelles mesures concrètes ont été prises pour cette rentrée scolaire ?

Rabiaâ Salhi : La délégation du ministère de l'Éducation nationale (MEN) relevant de la préfecture de Mohammedia a pris toutes les dispositions nécessaires pour la réussite de l'actuelle rentrée scolaire.
Notre souci est de préserver les acquis, soutenir l'encouragement de la scolarisation, lutter contre la déperdition scolaire, œuvrer pour la promotion de l'enseignement et assurer un encadrement de qualité. Dans le cadre du plan d'urgence, des projets ont été réalisés notamment la construction de 11 salles pour l'enseignement préscolaire, l'aménagement de 12 salles pour l'enseignement primaire, l'extension de 6 salles de classes pour l'enseignement collégial, la création de deux collèges et d'une école primaire, l'aménagement de 6 établissements, la création de 9 terrains de sport et de 4 classes pour les enfants à besoins spécifiques, l'extension de 12 salles de deux lycées qualifiants, la création d'un lycée qualifiant et d'un centre provincial d'information, d'aide et d'orientation.

En dépit des efforts fournis, des difficultés subsistent et entravent la réalisation des objectifs liés à la qualité de l'enseignement ?

Pour faire face aux contraintes socio-économiques et garantir une meilleure offre de l'enseignement, nous avons pris une série de mesures pour offrir de meilleures conditions de scolarisation des élèves en général et des plus nécessiteux en particulier.
La délégation préfectorale du MEN veille au suivi des programmes, à l'amélioration de l'encadrement de la formation et des mesures d'accompagnement pédagogique. Le plus important est de développer les activités parascolaires, d'activer des clubs scolaires et d'opérer des actions de diagnostic et d'évaluation de soutien pédagogique. Un encadrement scolaire et un soutien social adéquats sont nos priorités.

Quelle stratégie a été adoptée pour améliorer l'approche pédagogique ?

L'amélioration des apprentissages de base repose sur 3 axes : la mise à niveau des infrastructures scolaires (aménagement, extension, création, équipement pédagogiques, scientifique et sportif), le renforcement des mécanismes d'inspection et d'encadrement de l'enseignement scolaire, la mise à niveau des prérequis professionnels en matière pédagogique chez le corps professoral via la programmation des sessions de formation en didactique de la matière, en orientation, en pédagogie d'intégration et en technique d'information et de communication.

L'initiative royale «1 million de cartables» a profité à combien d'élèves ?

Ce sont 29 591 élèves des écoles primaires publiques (tous niveaux confondus) et 5293 élèves des collèges des diverses communes rurales relevant de la préfecture de Mohammedia qui ont bénéficié de cette opération.

Le transport, les cantines scolaires, l'uniforme ont-ils été pris en considération ?

Dans le cadre du projet E 184 du programme d'urgence, l'égalité des chances d'accès à l'enseignement obligatoire a permis à 500 élèves des collèges des communes rurales de profiter du transport durant l'année scolaire 2011-2012. Dans le même sillage, 8 100 élèves des écoles primaires bénéficient de repas quotidiens dans les cantines scolaires. Des uniformes scolaires gratuits ont été fournis durant les deux premières années du plan d'urgence à 7 écoles primaires rurales et urbaines. Cette année le MEN n'a assuré que 30% du budget nécessaire à l'achat de l'uniforme scolaire. Les partenariats avec les différents acteurs socio-économiques permettront davantage de soutien social.

La rentrée scolaire coïncide avec l'arrivée à échéance du plan d'urgence, quel est le bilan des acquis ?

Dans l'ensemble, le bilan est positif puisqu'on a enregistré une nette amélioration dans les divers indicateurs de scolarité : diminution du taux d'abandon scolaire et de redoublement, nette augmentation dans le taux de réussite et dans les nouvelles inscriptions notamment en milieu rural.
Ce qui explique ces changements, c'est la mise en place du système de soutien pédagogique au profit de tous les élèves des écoles primaires et des collèges où on a noté des difficultés d'apprentissage en arabe, français et mathématique.
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Les réformes engagées

De nombreuses étapes ont été franchies par le Maroc dans le domaine de l'enseignement. Les réformes engagées visent la promotion de la qualité de l'enseignement public et son intégration dans l'environnement social et économique. La rentrée scolaire qui coïncide avec l'arrivée à échéance du programme d'urgence 2009-2012 sera marquée par de multiples actions relatives à la généralisation de la scolarisation, à la réhabilitation et la restructuration de certains établissements scolaires, au renforcement de la décentralisation et au soutien de la politique de proximité. Dans le cadre du programme d'urgence, plusieurs projets ont été réalisés. Objectif: mise à niveau de l'offre secondaire qualifiant, augmentation de la capacité d'accueil et l'initiative de l'excellence sans oublier la stratégie de redéploiement des ressources humaines.

Repères

La rentrée scolaire à Mohammedia et région
  • Nombre de classes
  • prévues dans le :
  • Primaire
  • Milieu urbain : 523
  • Milieu rural : 357
  • Collège :
  • Milieu urbain : 321
  • Milieu rural : 132
  • Qualifiant : 294 en milieu urbain
  • Qualifiant : 58 en milieu rural
source : http://www.lematin.ma/journal/Entretien-avec-Rabiaa-Salhi-deleguee-du-ministere-de-l-education-nationale-a-Mohammedia_-Nos-priorites-sont-un-encadrement-scolaire-et-un-soutien-social-adequats-/156907.html

jeudi 22 septembre 2011

Histoire de la ville de Mohammedia (Fedala)

Sur la côte atlantique du Royaume, à 25 Km de Casablanca et à 65 Km de Rabat, se dresse dans la terre des Zénatas, une cité particulièrement favorisée par sa situation géographique et connue depuis les temps les plus anciens sous le nom de «FEDALA». Le 25 juin 1960, Feu Mohammed V la baptisa MOHAMMEDIA à l’occasion de la pose de la première pierre de la raffinerie de pétrole SAMIR.

Tous les auteurs qui se sont penchés sur l’histoire de de «FEDALA» ont essentiellement mis l’accent sur son site portuaire qui fut à l’origine de l’implantation de la ville et de la pénétration étrangère.

D’après le géographe italien Graberg de Hemso et aussi d’après Godard, «Fédala» qui viendrait de «Fadl Allah» signifie «présent de Dieu» est mentionnée par le géographe arabe El Idrissi dans sa description du littoral. Bien avant lui, le géographe andalou Obeid Allah El Bakri (Dynastie des
Almoravides) faisait état de Fédala comme étant le littoral du pays des Tamesna.

Aux 14ème et 15ème siècles, les marchands chrétiens de la Méditerranée visitaient le port de Fédala où ils faisaient le négoce des céréales et des fruits secs. Certains historiens attribuent aux portugais la paternité des vieilles maisons à l’intérieur de la Kasbah Mais c’est en 1773 que le Sultan Sidi Mohamed Ben Abdellah eut l’idée de faire de Fédala un entrepôt des céréales de la province des Tamesna. Il y fit construire une mosquée et de vastes magasins pour les marchands.

Pendant la période précoloniale, la concurrence entre les puissances occidentales pour s’assurer l’exploitation économique de l’Afrique fut à l’origine de la concentration des intérêts des ressortissants européens dans les ports du Maroc.


Dans la région de Fédala, ce sont des Allemands du nom de Mannesmann qui, dés 1902, firent l’acquisition d’une grande superficie de terres qu’ils mirent en exploitation par le système des associés agricoles.

Le Traité du 4 novembre 1911 entre la France et l’Allemagne sur le partage de l’Afrique obligea les Mannesmann à abandonner les terres en leur possession au profit des industriels français Georges et Jacques Hersent qui comprirent l’intérêt de l’existence d’une rade naturelle, favorable à la création d’un grand port aux moindres frais.

En 1912, le groupe Hersent créa la compagnie du port à laquelle succéda en 1914 une compagnie concessionnaire.

La croissance rapide de la ville s’amorça autour du port, ce qui permit le développement de diverses industries, telles que les conserveries des produits de la pèche, de l’agro-industrie, des végétaux, de l’industrie tics métaux, la tannerie, le textile, etc.

Mais l’essor véritable du port vient du choix qu’en ont fait dés 1933 plusieurs grandes sociétés pétrolières pour l’importation de leurs produits au Maroc. Les besoins croissants du pays en hydrocarbures et la création en 1960 de la raffinerie SAMIR confirmèrent sa fonction de premier port pétrolier du Maroc.

L’activité industrielle implantée aux environs du port devait donner naissance au développement de la ville à une cadence accélérée. A l’exception de la Kasbah qui reste le centre traditionnel de la ville, de nouveaux quartiers furent construits, notamment la ville basse résidentielle et la cité ouvrière d’El Alia (la ville haute).

jeudi 15 septembre 2011

Mohammedia : Collecte des déchets retour à la gestion «en régie»

  • TECMED NE VA PAS AU BOUT DE SON CONTRAT
  • AGENTS COMMUNAUX EN ATTENDANT QUE SITA EL BEIDA PRENNE LA RELÈVE DÉBUT NOVEMBRE
Un collectif d’associations et d’habitants mobilisant plusieurs dizaines de personnes a organisé, jeudi 8 septembre, un sit-in devant le siège de la commune urbaine de Mohammedia. Objectif, «manifester pour la propreté de la ville des roses»
STOP à la négligence! Les habitants de Mohammedia ne peuvent plus supporter le laisser-aller de la commune et du délégataire Tecmed qui a décidé, il y a quelques jours, de ne plus collecter les déchets ménagers de la ville. Pour exprimer sa colère, un collectif d’associations et d’habitants mobilisant plusieurs dizaines de personnes a organisé, jeudi 8 septembre, un sit-in devant le siège de la commune urbaine. Objectif, «manifester pour la propreté de la ville des roses».

Aujourd’hui, Mohammedia a du mal à se débarrasser de ses ordures. Difficile pour le président de la commune, Mohamed M’fadel, de trouver une solution pour ces 50 jours restants du contrat avec l’espagnol Tecmed. Pour apaiser les tensions, M’fadel a réuni les manifestants-contestataires et le patron de Sita El Beida, Thomas Forgacs, qui ont signé un accord. Au terme de cette rencontre, il a été convenu d’impliquer la société civile dans la propreté de la ville. En attendant le démarrage du nouveau contrat avec Sita El Beida le 1er novembre prochain (voir aussi L’Economiste, édition n° 3588 du 4 août 2011), la commune travaillera avec les moyens du bord. Ce sont, en effet, des agents communaux qui s’occuperont de la collecte des ordures. Pour ce faire, 12 camions et quatre trax ont été mobilisés. Selon M’fadel, «Tecmed n’a plus les moyens de travailler et ne veut plus investir comme cela a été fixé dans le cahier des charges». Sur la question des arriérés, le président précise que «la commune est prête à régler les 30 millions de DH d’arriérés, mais le management du délégataire ne veut même pas se mettre à table avec l’autorité délégante pour régulariser la situation et trouver un compromis».

En clair, rien ne va plus entre les deux parties. M’fadel vient d’adresser une lettre au ministère de l’Intérieur pour engager la procédure de résiliation de contrat. En parallèle, la filiale du groupe Suez Environnement, Sita El Beida, se prépare pour prendre la relève. L’équipe qui sera mobilisée à Mohammedia assurera la collecte des déchets ménagers et des gravats ainsi que la propreté des plages, et ce, sur une durée de 7 ans. Selon le patron du futur délégataire, Forgacs, «le matériel que nous proposons est plus adapté et n’existait pas auparavant». Les investissements de Sita El Beida s’élèveront à 20 millions de DH sur toute la durée du contrat. L’entreprise mobilisera 30 véhicules et engins, 2.000 bacs (pour la première année) et 45 caissons de 6 m3.

Mohamed M’Fadel épinglé à Mohammedia

Le maire de Mohammedia, Mohamed M’Fadel, est plus que jamais sur la sellette. Entre passations douteuses de marchés publics et gestion calamiteuse de la commune urbaine, l’affaire Tecmed vient couronner le tout.

Les habitants ne comptent pas se plier à ses gabegies.

Mohammedia, en face de la préfecture, une manifestation organisée par une trentaine d’associations et 8 partis politiques prendra place aujourd’hui à 10h. Des centaines d’habitants viendront, selon les initiateurs de cette forme de protestation, crier leur ras-le-bol. Un mécontentement lié principalement aux dysfonctionnements dans la gestion de la commune urbaine par rapport à la collecte des déchets ménagers. «La situation se dégrade de plus en plus depuis deux ans et le président de la commune est le premier responsable de cette situation », nous lance Mehdi Mezouari, Usfpéiste et ex-responsable chargé des affaires économiques et des finances au sein de la commune urbaine.

Transactions douteuses

Mezouari s’est attelé à l’une des affaires les plus scandaleuses que la ville ait pu connaître ses dernières années, celle de Tecmed. «M’Fadel est le premier à être pointé du doigt dans cette affaire. Il y a eu une grande défaillance en termes de suivi et de contrôle du cahier des charges. On pouvait régler ce problème avec Tecmed à travers un compromis fonctionnel et on avait de quoi les payer en attendant de trouver des solutions. A contre-courant, le président de la commune a préféré mener un bras de fer subjectif avec Tecmed».

«La situation se dégrade de plus en plus depuis deux ans et le président de la commune est le premier responsable de cette situation».
Mehdi Mezouari, Usfpéiste et ex-responsable chargé des affaires économiques et des finances au sein de la commune urbaine.

Une position controversée ayant provoqué, à l’époque, la démission de neuf élus du conseil de la ville. Du côté de Tecmed, on nous apprend qu’une action en justice a été menée pour la restitution de la dette qui remonte à 60 millions de dirhams. Quant aux dessous de l’appel d’offres qui a fait couler beaucoup d’encre, Tecmed nous apprend qu’il attend encore une réponse du ministère de l’Intérieur. A défaut, une deuxième plainte sera déposée contre la commune. Et sur ce point – l’appel d’offres n° 15/2011 CUM –, les révélations de Mezouari mettent en doute l’intégrité même de M’Fadel.

«Les dessous de l’appel d’offres récent relatif à la gestion délégué sont édifiantes. Sita El Beida l’a remporté, mais la majorité n’est pas au courant que ce gestionnaire déléguée avait une proposition financière plus chère de plus de 30 millions de dirhams», nous confie-t-il.

Gabegie

La société moins disante était une entreprise marocaine qui a fait ses preuves dans plusieurs villes du royaume et qui présentait une offre technique beaucoup plus avantageuse que Sita El Beida pour la gestion des déchets ménagers. Et pour faire passer le marché à Sita El Beida, «ils ont trouvé une excuse ridicule : le capital social de Sita El Beida est plus élevé que celui de l’entreprise marocaine».
Constat: M’Fadel a préféré concéder ce marché à une entreprise qui offrira moins de services et en payant plus, notamment pour «des liens amicaux avec le PDG de ladite entreprise», nous apprend la même source.

Aberrant ! C’est clair, le citoyen est la première victime de cette gabegie et, bien sûr, l’intérêt général de la ville. A quand un assainissement des incompétents qui gèrent nos intérêts ?

Mohamed Amine HAFIDI
Le Soir Echos Maroc

mardi 13 septembre 2011

Création d'une aire de jeux pour enfants à Mohammedia grâce un financement coréen

Création d'une aire de jeux pour enfants à Mohammedia grâce un financement coréen

Dans le cadre de la coopération entre l'agence coréenne de coopération internationale (KOICA) et l'entraide nationale, la ville de Mohammedia est désormais dotée d'un nouvel espace réservé aux jeux, situé à la garderie Al Boustane, pour offrir aux enfants de la ville l'opportunité de s'amuser en toute liberté, indique mardi un communiqué de l'ambassade de la Corée du sud à Rabat.

L'aire de jeux a été réalisée par Mlle Jeong Sumi, volontaire sud-coréenne travaillant en tant qu'éducatrice préscolaire à la garderie Al Boustane depuis octobre 2009.

Sous le thème ''ensemble pour un monde meilleur", la KOICA s'est engagée dans plusieurs programmes de formation et dans de nombreux projets de développement au Maroc.

L'année 2011 marque une décennie d'existence de l'agence coréenne de coopération internationale (organisme public) au Royaume.

dimanche 11 septembre 2011

Mohammedia : Haro sur les détritus

La Cité des fleurs espère retrouver son image d'antan altérée par une mauvaise gestion de la collecte des ordures ménagères.

Le constat est alarmant. La défaillance au niveau de la collecte des ordures ménagères a été à l'origine de nombreux problèmes qui se sont répercutés négativement sur la propreté de la ville. Le ras-le-bol des citoyens a été derrière l'organisation d'un sit-in à l'entrée du siège de la commune urbaine de Mohammedia. De nombreuses associations se sont mobilisées pour dénoncer l'état actuel de plusieurs points de la ville où s'accumulent des ordures de tout genre.
Cette situation n'est pas sans véhiculer une triste image d'une ville qui s'efforce de préserver son environnement. Le spectacle est désolant dans certaines rues et boulevards. Sacs plastiques éventrés, bennes à ordures renversés, d'autres surchargées, des ordures jetées carrément sur le sol par endroits, dégageant des odeurs insupportables. La dégradation de l'environnement et les risques de maladies sont évidents en pareille situation.


Devant cet état de fait, de nombreuses actions ont été menées, notamment l'entrée en service en novembre prochain de la nouvelle société délégataire, «Sita El Beida», après approbation du contrat au niveau du ministère de tutelle. Pour autant, Cela mettra-t-il fin au préjudice causé à la ville ? Pour répondre à la question, une rencontre regroupant les associations et les médias, ainsi que les cadres de la nouvelle société et les élus a été organisée. Le but de cette rencontre était de donner plus de précisions sur les mesures qui seront prises afin de sortir la ville de cette situation désastreuse et lui rendre sa propreté. Après la signature de la notification d'attribution du marché de la gestion déléguée de la collecte des ordures ménagères, entre la commune urbaine de Mohammedia et la société délégataire, des promesses ont été faites pour la mise en œuvre d'une stratégie de travail axée sur des prestations de qualité.

De nombreuses questions ont été posées concernant la collecte des ordures, en attendant l'entrée en service, le premier novembre prochain, de la nouvelle société. Il était question du respect du cahier des charges, de la sensibilisation des citoyens, de l'implication des associations ainsi que du transport, du nettoyage des lieux de centralisation des ordures et de la cellule de contrôle, afin d'éviter d'éventuelles fraudes au niveau du tonnage des déchets.

«Toutes les mesures seront prises pour remédier à la situation actuelle. En attendant le début de novembre 2011, nous nous efforcerons, en dépit de multiples contraintes, de préserver la propreté de la ville. Avec le concours des associations, nous souhaitons mettre fin aux carences et défaillances du secteur de nettoiement et de collecte des ordures. Nous veillerons aussi à ce que le nouveau délégataire respecte le cahier des charges et veille à une prestation de qualité, avec augmentation du nombre de bacs à ordures, de la fréquence de leur lavage et de l'augmentation des emplacements, au respect des horaires de passage des engins, au balayage des boulevards, des rues, des ruelles des quartiers, etc.», a souligné Mfadel Mohamed, président de la commune de Mohammedia.

Pour sa part, Thomas Forgacs, directeur général de Sita El Beida, a mis en relief la volonté des responsables de ses services de travailler avec la commune et les associations pour éviter d'éventuelles carences et remédier aux insuffisances en matière de propreté de la ville. «Des efforts seront consentis pour la maintenance du matériel, la sensibilisation et la communication, ainsi que pour des actions de proximité. Notre but : avoir la capacité de nous adapter aux besoins réels de la ville», a-t-il indiqué.

Nouvelle politique de collecteSita El Beida, nouveau délégataire chargé de la collecte des ordures ménagères, commencera ses activités au début du mois de novembre 2011. Spécialisé dans les domaines de la collecte, du tri et du recyclage, il s'engage à respecter le cahier des charges et à veiller à une prestation de qualité. La maintenance du matériel, la proximité, la communication et la sensibilisation ainsi que l'implication des associations permettront de relever les défis et de réussir une meilleure gestion de la collecte des ordures.

source : http://www.lematin.ma

vendredi 9 septembre 2011

Mohammedia : Une circulation cacophonique

La paralysie de certaines artères de la ville déclenche la grogne des automobilistes et devrait interpeller les pouvoirs publics afin qu'ils réfléchissent à un véritable plan de déplacement urbain.

Les aménagements de certains axes et de quelques boulevards ont renforcé l'infrastructure routière urbaine de Mohammedia, mais n'ont pas entièrement réglé le problème de la circulation. 
Les changements opérés dans certains points de la ville, particulièrement la mise en place de sens uniques au niveau de certains boulevards névralgiques, ont paradoxalement accentué les problèmes de circulation. 
Ces changements ont suscité la colère des certains usagers de la route qui jugent cette mesure sans effet sur la fluidité de la circulation.

Conduire à Mohammedia est devenu un véritable calvaire, la situation est préoccupante, aggravée par le manque de civisme et la manière de conduire de certains chauffeurs, notamment les petits taxis. L'autre problème, et pas des moindres, c'est l'état de certains boulevards et l'élargissement des axes névralgiques qui sont à l'origine de la perturbation de la circulation. 

L'importance du parc automobile, la rareté des aires de stationnement, les changements opérés au niveau de certains axes névralgiques sans qu'on prenne la peine d'en informer les usagers, l'occupation du domaine public, les stationnements abusifs, l'irrespect des prescriptions du code de la route, la faiblesse de la signalisation horizontale et verticale posent un sérieux problème de sécurité routière.
Nul besoin de rappeler les risques auxquels sont exposés les usagers de la route, risques dus en majeur partie à l'état des routes, à la mauvaise conduite, à l'inconscience des piétons et au non-respect de l'autre, ainsi que le rodéo auquel se livrent certains chauffeurs de petits et grands taxis. 

La situation au niveau du fameux rond-point de la place de la Marche Verte, en face de la Kasbah, est inquiétante. Les travaux d'aménagement de ce point ont pris beaucoup de retard, ce qui a engendré de sérieux problèmes. Pour les automobilistes, la place de la Marche Verte est aujourd'hui totalement perturbée. La circulation y est difficile, stressante et risquée. 
La situation est chaotique depuis que les bus empruntent cette voie et que les petits taxis y stationnent.
Autre problème inquiétant, la défaillance de certains feux rouges qui provoquent de fréquents accidents sur certains axes, notamment sur le boulevard de la Résistance, au niveau de l'intersection avec le boulevard de Sebta. 

Cet axe est très fréquenté par les grands taxis faisant la navette Mohammedia-Benyakhlef dans les deux sens mais également emprunté par des camions, des bus. 
Le trafic y est ainsi très dense et l'unique moyen de sécuriser ce point serait la mise en place d'un rond-point giratoire pour obliger les usagers à limiter leur vitesse afin de sécuriser cet itinéraire très dense. La problématique de la circulation reste tributaire d'une stratégie cohérente qui tienne compte du développement de la ville et des besoins des usagers de la route. 

Les services concernés sont interpellés pour plus de vigilance, pour redoubler d'efforts pour l'aménagement, l'équipement et l'élargissement de certaines voies stratégiques ainsi que pour la mise en place d'une signalisation adaptée qui contribuerait à améliorer la circulation et à sauvegarder l'infrastructure d'une cité qui aspire à offrir à ses habitants des routes plus sûres.

Pour un plan de déplacement urbain

La circulation est de plus en plus difficile à Mohammedia. Elle nécessite aujourd'hui une solution qui doit passer par des actions urgentes et concrètes. Les différents aménagements entrepris doivent tenir compte de l'essor de la ville, des besoins des usagers de la route et de l'importance de l'entretien des infrastructures et de la sensibilisation par la communication. Les services concernés doivent multiplier les contrôles, songer à la création de nouvelles pénétrantes ainsi qu'à la mise en œuvre d'un plan de déplacement urbain.

المحمدية مدينة الورود غارقة في الازبال



ريبورتاج القناة الأولى حول الوضعية الكارثية التي وصلت إليها مدينة المحمدية أو ماكان يطلق عليها بمدينة الزهور بسبب تراكم الأزبال و النفايات

jeudi 8 septembre 2011

mercredi 7 septembre 2011

Mohammedia : Il faut plus de volonté politique

Face aux conséquences incalculables du réchauffement planétaire sur l’environnement, le rôle des associations de défense de la nature s’avère crucial. Abdelghani El Ouali, ingénieur d’Etat paysagiste et président de l’Association marocaine de l’environnement et du développement (AMED) revient pour Le Soir échos sur les actions de son association à Mohammedia.

Malgré l’extension urbaine, quelque 200 hectares de l’Oued El Maleh ont pu résister pour constituer un espace naturel à grandes potentialités écologiques et écotouristiques.
Quel rôle joue votre association dans la lutte pour la protection de l’environnement dans la ville de Mohammedia ?
Nous sensibilisons surtout la population aux composantes de l’environnement car il est primordial de lui faire prendre conscience de l’importance de la protection des ressources naturelles au profit des générations futures. L’AMED milite aussi pour la défense du droit du citoyen de vivre dans un environnement sain.

Comment se passe le travail sur le terrain ?
La ville de Mohammedia est confrontée à de nombreux défis parmi lesquels on note la lutte contre la pollution et l’insalubrité des habitations. Pour faire face à cela, l’Association marocaine de l’environnement et du développement a participé à de nombreux travaux de recherche en partenariat avec les autorités et des ONG afin de trouver des solutions pouvant, de manière efficace, faire face à ces problèmes. Il y a également des séminaires et des journées d’étude et de formation que nous avons organisés au profit du public. Ces actions visent la sensibilisation à la protection du milieu naturel et du cadre de vie. Surtout quand on sait que les espaces verts de la ville de Mohammedia représentent 9.25% du périmètre urbain répartis en parcs et jardins, il est essentiel pour la population de savoir comment en prendre soin. Nous participons aussi au Festival des fleurs de Mohammedia qui offre un cadre idéal pour la mise en œuvre de nos programmes de sensibilisation. Ce festival constitue un tremplin de partenariats avec différents intervenants du monde écologique en vue de préserver l’environnement de la ville de Mohammedia de la dégradation.

La population locale est-elle réceptive à vos actions ?
Vous savez, ça ne vient pas du jour au lendemain car c’est un travail de longue haleine. Mais la population est en train de prendre conscience petit à petit des enjeux écologiques actuels.

En tant qu’ingénieur paysagiste, vous avez eu à réaliser des travaux sur la zone humide de Mohammedia. Quelles sont les conséquences du changement climatique sur ces zones ?
L’extension urbaine et les nombreux travaux d’aménagement de ces dernières années ont envahi la zone humide de l’Oued El Maleh. Cependant, malgré cela,quelque 200 hectares ont pu résister pour constituer un espace naturel à grandes potentialités écologiques et écotouristiques. Cette zone humide abrite des populations d’oiseaux migrateurs tels que la sarcelle marbrée, une espèce en voie de disparition, à cause des aléas climatiques dus au réchauffement planétaire. L’oued El Maleh fait partie des catégories de zones humides côtières menacées de disparition. Mais en dépit de cela, il existe néanmoins une faune et une flore remarquables avec des espèces de plantes rares notamment.

Selon vous, comment peut-on efficacement faire face à ces conséquences ?
Pour cela, il est important de mettre en valeur les centres d’éducation et d’information écologique dans la ville. Il faut aussi attirer l’attention de la population locale sur les différentes façons de protéger la nature en vue de la préservation de la biodiversité. Enfin, les autorités, tant au niveau local que national, doivent faire montre de volonté politique pour vraiment lutter contre la dégradation de l’environnement.◆

Des campagnes pour sensibiliser la population
La ville de Mohammedia est confrontée à de nombreux problèmes écologiques dont la pollution de l’environnement, la dégradation de sa zone humide et l’insalubrité. Pour pouvoir trouver une solution à ces problèmes qui représentent un obstacle au développement durable de cette ville côtière, l’Association marocaine de l’environnement et du développement (AMED) ,créée en 1991 et basée à Mohammedia, œuvre pour la protection de l’environnement à travers des campagnes de sensibilisation à destination de la population locale. De même, des journées de nettoyage de places publiques et d’autres actions écologiques sont fréquemment organisées par cette structure locale dans le but d’amener la population à prendre conscience des conséquences incalculables des changements climatiques sur l’environnement.

 
Crée par Mostafa AKKOUCHI